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DE LA DROGUE


 

TOXICOMANIE ET ALCOOLISME

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Le dopage sportif chez les amateurs

 

 

Les athlètes olympiques et professionnels qui se dopent font régulièrement les manchettes. Mais dans le domaine du sport, on ne se drogue pas uniquement pour des médailles ou de l'argent. En effet, selon les résultats d'une enquête publiée en 1997 dans la revue Santé publique, entre 650 000 et 3 millions de sportifs amateurs français se doperaient. Le problème est aussi très présent, au Québec. Pour la reconnaissance sociale, pour voir leur nom dans le journal local, pour ne pas craquer devant les autres, des amateurs consomment des produits dopants. Ces sportifs commencent souvent par consommer des anti-inflammatoires ou des antalgiques, pour masquer une douleur. Les stimulants, les narcotiques et les stupéfiants sont également utilisés par ces gens qui pratiquent un sport "pour le plaisir". Évidemment, ils ne bénéficient d'aucun suivi médical. Résultat: plusieurs histoires d'horreur... Par exemple, un culturiste amateur a failli perdre ses deux reins en consommant la dose de stéroïdes qu'on administre habituellement à trois chevaux !

Il est très facile pour les amateurs de se procurer des produits dopants, même sans fréquenter les hautes sphères du monde sportif. Dans les salles de musculation, entre autres, les athlètes n'ont pas de difficulté à entrer en contact avec des gens prêts à leur vendre des substances illicites. Certains sites Internet présentent également de véritables catalogues de produits dopants. Muni d'une carte de crédit, c'est un jeu d'enfants de passer une commande ! On y trouve en plus toutes sortes de recettes miracle. En se fiant aux expériences d'autres sportifs, les athlètes amateurs mélangent, combinent plusieurs drogues pour tenter de trouver le cocktail optimal. On joue avec le feu... Des vétérans qui veulent rester dans la course, des débutants qui veulent être les meilleurs tout de suite... Le dopage sportif amateur est un problème qui touche les jeunes, les plus âgés, les femmes autant que les hommes. Est-ce une autre conséquence de notre société de performance, qui exige la réussite à tous prix ?

 

La créatine : une zone équivoque

Disponible en pharmacie, la créatine n'est pas un produit interdit par le Comité national olympique ou par les fédérations sportives. Pourtant, cette substance a mauvaise réputation et les grandes quantités ingurgitées par les sportifs amateurs inquiètent les médecins. Sans réellement se doper, les athlètes qui l'utilisent ont une conduite dopante. Ils croient avoir besoin d'autres choses que d'efforts et d'entraînement pour réussir une bonne performance. Ils décident de tenter d'améliorer ces performances en consommant diverses substances. Que l'on parle ici de vitamines et de boissons dites énergisantes ou de stéroïdes et d'anabolisants, le raisonnement est le même... Voilà ce qui inquiète.

D'après l'article " Amateurs : en souffrance de gloire ", de C. Labbé, O. Recasens et E. Monnier, publié dans la revue Science & Vie, no 206, mars 1990.