L'ORIGINE
DE NARCONON®
À
l'âge de 31 ans, William (Bill) Benitez avait passé 18 ans de sa vie à prendre
de l'héroïne et l'équivalent de 13 ans derrière les barreaux, notamment dans une
prison fédérale des États-Unis.
Le 22 décembre 1964, il est reconnu coupable
de possession de narcotiques.
En tant que "récidiviste", la peine s'échelonnait
de 15 ans ferme à la prison à vie.
Il se rappelle avoir dit à un fonctionnaire
de la cour qu'il avait toujours l'intention de cesser de prendre des drogues et
même de mettre sur pied un programme de désintoxication, ce à quoi le fonctionnaire
à répondu : "La meilleure chose à faire avec des gars comme toi, c'est de t'amener
derrière un édifice et de rendre service à tout le monde en réglant tes problèmes
une fois pour toutes".
Son
avocat s'était arrangé pour que Benitez se présente devant le juge juste avant
Noël, parce qu'il estimait que l'esprit des fêtes pourrait peut-être jouer en
faveur de son client.
William Benitez se rappelle les circonstances :
"J'ai présenté mon plaidoyer au juge en lui racontant toutes mes tentatives pour
cesser de consommer au fil des années, comme me joindre aux Marines, me faire
interner à plusieurs reprises dans des hôpitaux afin de recevoir un traitement
et des soins psychiatriques, m'isoler dans des villes minières dans l'espoir de
me débarrasser de ma toxicomanie. Je lui ai même dit que je me suis marié à deux
reprises et que mes mariages ne m'ont pas aidé à régler mon problème. Je lui ai
expliqué que, malgré tous ces échecs, j'avais quand même l'intention de m'en sortir
et que je n'avais pas perdu espoir. Il a sûrement crû qu'il y avait encore de
l'espoir pour moi. Il m'a imposé la sentence obligatoire de 15 ans ferme au lieu
d'une sentence à vie."
Fort de cette petite victoire, Bill Benitez est retourné à la prison d'État de
l'Arizona.
C'est alors qu'il s'est passé quelque chose d'important qui a eu
des conséquences d'une portée considérable. Un ami a donné à Bill quelques livres.
Parmi ces livres se trouvait un vieil exemplaire abîmé d'un livre écrit par L.
Ron Hubbard et intitulé Les Fondements de la pensée.
"Ce mince livre a fait
une impression plus vive sur moi que n'importe quel autre livre, affirme-t-il.
Je l'ai lu et relu. Je me suis procuré d'autres livres écrits par M. Hubbard et
je les ai étudiés à fond sur plusieurs mois. Le matériel identifiait des aptitudes
humaines et leur développement de façon tellement simple".
"Ce
qui m'a impressionné, se rappelle Benitez, c'est que les livres de M. Hubbard
portaient non seulement sur l'identification des aptitudes mais proposaient des
méthodes (exercices pratiques) permettant de les développer. Je me suis alors
rendu compte que la toxicomanie n'était rien de plus qu'une "inaptitude" qui apparaissait
quand une personne cessait d'utiliser ses aptitudes essentielles à une vie constructive.
J'ai découvert que si une personne recouvrait certaines aptitudes et recommençait
à les mettre en application, cette personne arriverait à atteindre les buts qu'elle
s'est fixés, à confronter la vie, à isoler les problèmes et à les résoudre, à
communiquer avec la vie, à être responsable, à établir des standards d'éthique
et à agir avec toute la certitude voulue".
Le
2 août l965, Bill Benitez, armé de ses nouvelles connaissances tirées des livres
de M. Hubbard, a sauté en bas de son lit superposé et a inscrit sur le calendrier
mural : "Décision d'établir une fondation anti-narcotique".
Pendant six mois,
les fonctionnaires de la prison ont refusé à Bill d'entreprendre un programme
avec d'autres détenus toxicomanes.
Aucun des fonctionnaires de la prison n'aurait
pu imaginer que de l'association de deux éléments - la conviction inébranlable
d'un homme qui souhaitait améliorer son existence et l'intention d'un philosophe
d'aider tous les hommes à s'aider eux-mêmes - naîtrait l'un des programmes de
réadaptation les plus efficaces de la planète.
Ayant
finalement obtenu la permission du directeur de la prison pour lancer sa "Fondation"
à titre de projet pilote, Benitez a formé le premier programme Narconon qui comprenait
20 détenus. C'était le 19 février 1966.
Par le "bouche à oreille", le groupe
a pris de l'expansion et a rapidement compté plus de 60 étudiants.
Par un
concours remarquable de circonstances, Benitez a eu la possibilité de quitter
la prison en raison d'une formalité judiciaire. Or, il a demandé à demeurer en
prison pour aider ses étudiants à terminer ce qu'ils avaient entrepris.
"C'est
la meilleure décision que j'aie prise de ma vie. Et aussi la plus difficile -
j'aurais bien aimé quitter la cour en homme libre".
Grâce aux encouragements
de M. Hubbard et à de l'aide sous la forme de livres et de matériel éducatif,
Narconon a rapidement pris de l'expansion. Lorsque Benitez a quitté la prison
en 1967, les programmes Narconon existaient dans 14 autres prisons aux États-Unis.
Bill a déménagé en Californie pour amener Narconon "dans la rue".
En 1971,
le premier programme Narconon axé sur les foyers de groupe a ouvert ses portes
à Los Angeles sous la forme d'une maison de transition pour les détenus qui avaient
entrepris le programme en prison et qui avaient obtenu leur libération à la condition
qu'ils poursuivent leur réadaptation chez Narconon à Los Angeles.
Comme
la demande ne cessait de croître, Narconon a commencé à accepter d'autres toxicomanes
provenant directement de la collectivité. Cette maison de transition s'est graduellement
transformée en un programme complet axé sur les foyers de groupe.